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Deux jeunes sur trois disent avoir vécu une forme de sexisme en ligne

Montréal, le 16 décembre 2020 – Dans le cadre de son projet Se connecter à l’égalité, qui vise à initier une réflexion autour du partage de l’espace public entre les genres, l’équipe de L’Anonyme a sondé près de 500 jeunes agé.es entre 12 et 25 ans à travers le Québec afin de brosser un portrait de leurs expériences de sexisme en ligne. C’est grâce au soutien financier du Secrétariat à la condition féminine du Québec que notre équipe de professionnel·les en sexologie a pu mener l’étude que nous dévoilons aujourd’hui.

Résultats du sondage

Parmi les 500 jeunes sondé·es en ligne, près du deux tiers disent avoir été victime d’une forme de sexisme en ligne dont les formes les plus fréquentes étaient le harcèlement sexuel ou la cyberintimidation liée à leur genre ou leur orientation sexuelle au cours de la dernière année. Pendant la même période, près de trois jeunes sur quatre disaient avoir été témoins de comportements sexistes en ligne.

« Ce phénomène touche principalement les femmes, les personnes non binaires et les personnes issues de la communauté LGBTQIA2S+ agées de 15 à 17 ans », selon la coordonnatrice du programme d’éducation à la sexualité de L’Anonyme, Shanda Jolette, qui s’inquiète de la banalisation du sexisme sur les plateformes de jeu et de discussions en ligne.

Selon les données recueillies, il y a trois fois plus de femmes qui vivent de la cyberintimidation liée au genre de leur personnage dans un jeu vidéo, alors que les hommes sont les plus nombreux à utiliser les plateformes de communication en ligne qui y sont liées.

Créer un espace de discussion pour mettre fin au sexisme

L’étude étant maintenant réalisée, notre équipe espère pouvoir ouvrir une discussion avec les 12 à 25 ans sur le partage égalitaire de l’espace public grâce à différentes initiatives qui visent à les sensibiliser aux impacts négatifs du sexisme.

« Les résultats illustrent bien le besoin de maintenir les efforts déployés en matière d’éducation à la sexualité afin de prévenir le sexisme et les violences qui y sont associées selon la directrice générale de l’organisme, Sylvie Boivin. Il était urgent d’adapter la forme et le contenu de ces activités aux nouvelles réalités virtuelles. »

Ainsi, notre équipe de professionnel·les en sexologie lance une série d’ateliers sur le sujet dans les milieux scolaires, institutionnels et communautaires. Elle poursuivra aussi son travail de sensibilisation déjà amorcé cet automne sur la plateforme de diffusion en ligne Twitch grâce à l’organisation d’atelier-discussion sur les chaînes de créateur· connus des jeunes Québécois. Finalement, L’Anonyme lancera dans les prochains jours une série de six capsules sur le sexisme et les stéréotypes de genre sur ses médias sociaux afin de sensibiliser la population à cet enjeu.

Vous pouvez consulter le rapport à ou communiquer avec notre équipe pour planifier des ateliers dans votre milieu ou sur vos plateformes.

À propos de L’Anonyme :

L’Anonyme vise à promouvoir des comportements sécuritaires et des relations égalitaires ainsi que prévenir la transmission des infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) par une approche humaniste de proximité. À travers ses trois axes d’intervention — la sécurité des biens, des personnes et des collectivités —, son programme en sécurité urbaine Tandem vise à sensibiliser, accompagner et outiller les citoyen·nes afin de leur permettre de s’approprier les lieux publics et d’habiter un milieu de vie sécuritaire.

Pas d’chicane dans ma cabane

Les vagues de dénonciations qui ont déferlé sur le Québec depuis 2007 nous rappellent épisodiquement tout le chemin qu’il reste encore à parcourir pour mettre fin aux violences sexuelles et aux relations abusives dans notre société. Bien que la parole de plusieurs se libère, les changements de comportement souhaités ne semblent pas se matérialiser. Selon le rapport québécois sur la violence et la santé publié par l’INSPQ, en 2018, plus du quart des jeunes Québécois.es ont subi ou infligé de la violence dans le cadre d’une relation amoureuse. Ce chiffre inquiétant démontre toute l’importance de travailler en amont et de faire de la prévention en offrant une éducation à la sexualité pour tous les enfants dès leur plus jeune âge.

Depuis dix ans, le programme d’éducation à la sexualité de L’Anonyme met sur pied des ateliers de prévention originaux qu’elle anime dans les écoles et les groupes communautaires. Pour les professionnel⋅les composant son équipe, la sexualité est une composante transversale dans la vie des humains qui mérite d’être adressée d’un point de vue éducatif. Elles travaillent d’arrachepied pour faire reconnaitre cette nécessité d’éduquer et faire de la prévention auprès de toutes les populations au sujet de la sexualité, particulièrement chez les plus jeunes. Elles y abordent plusieurs thématiques clées pour lutter contre la violence sexuelle, dont les relations amoureuses égalitaires. Cette thématique permet l’étude des notions de contrôle, de jalousie et de violence liées aux dynamiques d’exploitation qui peuvent survenir dans les relations intimes. Elle permet également de mettre l’emphase sur l’importance de l’affirmation des valeurs personnelles pour se protéger des relations abusives ou basées sur la domination masculine, la violence et l’objectification des femmes.

En 2019-2020, l’impact du programme d’éducation à la sexualité a encore augmenté. En tout, c’est 7748 jeunes rencontrés et sensibilisés aux relations égalitaires , 704 ateliers animés et 93 milieux visités.

Vous voulez nous aider à continuer d’agir et à rejoindre plus de jeunes. Contribuez à notre campagne!

L’Anonyme tente de prévenir la violence dans les relations grâce à :

  • Son projet Satellite ayant pour but de faire la promotion de relations égalitaires et consensuelles ainsi que de prévenir l’exploitation sexuelle pour les jeunes de 12 à 25 ans par le biais d’ateliers interactifs, ludiques et gratuits. Depuis le début du projet en 2017, près de 10 000 personnes ont reçu les ateliers du projet.
  • Son projet Se connecter à l’égalité qui vise à outiller les jeunes de 12 à 25 ans au développement de relations égalitaires, sécuritaires et consensuelles en initiant une réflexion autour du partage de l’espace public réel et virtuel entre les genres.
  • Son projet L’égalité à raconter vise qui initie une réflexion sur les stéréotypes sexuels et à promouvoir des relations saines et égalitaires auprès des enfants âgés de 4 à 6 ans.
  • Son projet Extra qui vise à augmenter les connaissances des jeunes âgé·es de 9 à 25 ans vivant avec un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble envahissant du développement par rapport à l’intimité, aux violences sexuelles des personnes et au développement de relations intimes et sexuelles égalitaires.

Pousse pas ta luck

Chaque année, 40 000 québécois.es contractent une infection transmissible sexuellement et par le sang (ITSS). Depuis le début de la pandémie, les services de dépistage ont été grandement affectés et réduits pour prioriser la lutte à la COVID-19. Il y a donc fort à parier que ces chiffres augmenteront lors de leur prochaine mise à jour.

À L’Anonyme, nous tentons de réduire la propagation des ITSS sur deux fronts en offrant:

  • Du matériel stérile de consommation aux personnes utilisatrices de drogues injectables et des condoms aux jeunes et moins jeunes que nous rencontrons;
  • Des ateliers d’éducation à la sexualité pour que les jeunes adultes puissent profiter de leur vie sexuelle en réduisant les risques qui y sont associés.

Concrètement, L’Anonyme c’est :

Une équipe d’intervention dans des unités mobiles qui va la rencontre des gens. En soirée, c’est une optique d’éducation à la sexualité que l’équipe va à la rencontre des jeunes Montréalais.es. La nuit, c’est plutôt dans une optique d’intervention sociale que nos intervenant.es rencontrent des personnes vulnérables particulièrement dans les quartiers centraux. Nous effectuons ainsi 14 803 contacts pour discuter, entre autres, des façons les plus sécuritaires de consommer et d’avoir une vie sexuelle active.

  • La distribution de plus de 83 000 condoms et 139 000 seringues par année dans nos unités mobiles.
  • La présence, à l’occasion, d’un·e infirmier.e dans l’autobus pour offrir un service de dépistage gratuit aux jeunes adultes.
  • Le projet Mouve qui vise à promouvoir la santé sexuelle chez les jeunes de 14 à 35 ans à travers trois ateliers et qui offre l’opportunité aux personnes y ayant assistés de se faire dépister lors du dernier atelier. Plus de 851 jeunes ont pu profiter de ce projet dans 40 milieux différents sur l’île de Montréal.
  • Un programme d’éducation à la sexualité regroupant de nombreux projets qui font de la diminution de la propagation des ITSS une de leur priorité.

Vous voulez nous aider à en faire davantage pour sensibiliser les populations que nous desservons sur les risques que posent les ITSS et continuer à nous permettre de distribuer du matériel stérile pour réduire les risques de propagation?

Contribuez à notre campagne!

Se péter la face

Le 23 novembre 2020 – Depuis 2018, plus de 15 000 décès ont été associés aux surdoses d’opioïde au Canada. Si ce phénomène a d’abord frappé la côte ouest du pays, le Québec n’est plus en reste et est lui aussi atteint par cette vague de décès. Selon l’institut national de la santé publique, 191 personnes seraient décédées d’une intoxication aux drogues entre mars et juin dernier dans notre province. Il s’agit d’une augmentation de 51% par rapport à l’année précédente. Selon le Bureau du Coroner du Québec, en juillet dernier, Montréal aurait connu le pire mois de son histoire quant au nombre de surdoses mortelles signalées sur son territoire avec 23. Ces chiffres concordent avec les observations de notre équipe sur le terrain qui n’a jamais reçu autant de signalements de surdoses. Uniquement dans les dernières semaines, notre équipe en a reçu plus d’une dizaine.

Aidez nous à continuer d’agir pour réduire ces décès évitables!

Plusieurs facteurs expliquent la hausse des décès par surdose comme l’arrivée sur le marché noir de puissants opioïdes comme le fentanyl qui met le plus à risque les utilisateur.rices de drogue. La pandémie a rendu l’approvisionnement des revendeurs plus difficile. La fermeture des frontières ainsi que les mesures de distanciation physique mises en place diminuent la quantité de drogue disponible et encourage les revendeurs à couper les substances afin de répondre à la demande. Il s’agit d’une façon d’augmenter la puissance des drogues à faible coût. Sans dispositif de vérification , voir même d’accès a des substances sécuritaires, il est impossible pour les personnes qui consomment de prendre une décision en ayant toutes les informations en main.

En attendant que des actions concrètes soient adoptées par le gouvernement fédéral pour lutter contre cette crise comme la mise sur pied d’un programme d’approvisionnement sécuritaire ou la légalisation de toutes les drogues, L’Anonyme, tente de réduire la portée de la crise des surdoses grâce à :

  • Son service d’injection supervisée (SIS) mobile qui accueille et permet aux personnes utilisant des drogues par injection de consommer en toute sécurité sous la supervision d’un.e infirmier.e et d’un.e intervenant.e. Cette initiative vise à prévenir les surdoses et intervenir en cas de complications liées à l’injection.
  • La présence de notre autobus sur le terrain sept jours par semaine pour faire la distribution de matériels de prévention et sensibiliser la population quant aux bonnes pratiques à adopter pour réduire les chances de surdoses.
  • La distribution de nombreuses trousses de naloxone, un antidote qui inverse les effets d’une surdose d’opiacé, et de bandelettes de détection de fentanyl aux personnes qui fréquentent nos unités mobiles.
  • La diffusion des avis de la santé publique concernant les drogues pour lesquelles on a rapporté des surdoses.

Vous voulez nous soutenir dans nos démarches pour mettre freiner la crise des surdoses et éviter le plus de décès possible ? Contribuez à notre campagne de dons.

Frapper un mur

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, l’itinérance est plus visible que jamais. Constamment sous-évaluée, elle se présente sous des formes variées et insoupçonnées. Une perte d’emploi, une hausse de loyer abusive, une séparation : les raisons de se retrouver en situation d’itinérance sont aussi diverses que les formes qu’elle peut prendre. Avec l’interdiction de recevoir des personnes à la maison, l’hébergement d’urgence chez des ami.es se fait plus difficile et les tentes plus présentes dans l’espace public.

Depuis plus de 30 ans, L’Anonyme accompagne les personnes en situation d’itinérance à travers ses programmes d’intervention de proximité et Tandem-Mercier-HM. Que ce soit grâce à la distribution de matériel stérile, l’écoute active de nos intervenant·es ou le référencement vers les ressources les mieux adaptées à leurs besoins, notre équipe a à cœur d’offrir à ces personnes l’accompagnement dont elles ont besoin. En allant à leur rencontre grâce à nos unités mobiles et en basant nos interventions sur leur rythme et leurs besoins, nous faisons une différence auprès de ces populations marginalisées souvent délaissées.

Aidez-nous à continuer d’agir 

Dès le début de la pandémie, nous savions que les prochains mois seraient difficiles pour les usager·es de notre unités mobiles. Plus isolé.es et plus souvent confronté.es à des ressources fermées, elles et ils sont plus à risque de connaître des problèmes de santé et moins enclin à aller dans les refuges et les haltes de repos, espaces qui sont partagés avec d’autres usager.es. Nous avons assisté à des changements dans les besoins qu’ils et elles expriment et nous avons adapté notre approche pour mieux répondre à leurs attentes.

Tout d’abord, nous avons travaillé d’arrache-pied pour adapter nos actions en intervention de proximité pour les rendre sécuritaires et en faciliter l’accès :

  • En triplant nos déplacements sur appel pour faire face à la dispersion des populations que nous accompagnons.
  • En mettant en place des protocoles nous permettant d’assurer la sécurité de nos employé.es et des usager.es

Ensuite, nous avons mis en place de nouvelles initiatives pour répondre aux besoins émergents en :

  • Transformant notre autobus en cantine mobile pendant les premiers mois de confinement. Cette initiative nous a permis de distribuer plus de 14 000 repas à des personnes dans le besoin.
  • Offrant un service d’accompagnement psychosocial aux abords des refuges et des points de distribution de nourriture dans l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
  • Mettant sur pied une escouade d’agent·es de sensibilisation pour faire la promotion des mesures de distanciation physique et du vivre ensemble auprès de la population des arrondissements Rosemont–La-Petite-Patrie et Mercier–Hochelaga-Maisonneuve. Depuis la fin du mois d’août, ces agent·es sont très présent.es au campement Notre-Dame pour offrir du soutien aux personnes qui y ont installé leur tente. Au total, c’est plus de 3300 personnes qui ont été sensibilisées, plus de 600 interventions qui ont été faites et plus de 3300 masques qui ont été distribués.
  • Créant une équipe d’intervenant.es dédiée à l’accompagnement vers les centres de dépistage de la COVID-19 des personnes en situation de vulnérabilité. Ce service de navette permet de favoriser l’accès au dépistage pour les personnes isolées et les personnes en situation d’itinérance de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

Vous voulez nous soutenir dans le développement de nouvelles initiatives et encourager notre équipe à faire preuve de créativité et à repousser ses limites? Contribuez à notre campagne de dons.