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COMMUNIQUÉ – Un nouveau modèle de logement communautaire à haut seuil d’acceptabilité voit le jour

Montréal, le 10 décembre 2021 – Pour répondre au besoin grandissant de logements abordables et offrir une solution de logements aux personnes les plus vulnérables, L’Anonyme inaugure aujourd’hui son premier projet de maison de chambres communautaire à haut seuil d’acceptabilité : Le 3629. Ce projet novateur vise à offrir 14 chambres convenables et sécuritaires à des personnes qui sont sans domicile fixe, faute de correspondre aux critères ou aux exigences des hébergements existants. Le projet dit à « haut seuil d’acceptabilité » s’appuie sur l’approche de réduction des méfaits et offre la possibilité à des personnes fortement marginalisées de se loger, sans exiger une multitude de changements dans leurs habitudes de vie. L’objectif est plutôt de leur offrir un toit et de leur faire connaître les ressources disponibles afin qu’ils puissent améliorer leur qualité de vie à leur rythme.

« Il existe une tonne de raisons pour lesquelles des personnes ne se qualifient pas pour les initiatives classiques de logements sociaux : leur consommation, leurs habitudes de vie, la vie en couple ou un retard dans la production de leurs impôts. Le modèle classique fonctionne bien pour une tonne de personnes, mais il nous apparaissait important d’offrir une alternative à celles et ceux qui sont les plus difficilement logeables du quartier », a ajouté Sylvie Boivin, directrice générale de l’organisme L’Anonyme.

Un projet de quartier

Les personnes résidant au 3629 pourront y demeurer aussi longtemps qu’elles le désirent si elles respectent les trois règles suivantes : garder l’espace propre, conserver la quiétude du bâtiment et payer son loyer. Elles se verront offrir des occasions d’amélioration de leur qualité de vie sans obligation de s’en prévaloir. L’Anonyme mise sur une démarche volontaire de leur part. Quand elles le jugeront opportun, elles seront soutenues par l’organisme, ses partenaires communautaires ou d’autres instances du réseau de la santé et des services sociaux dans leurs démarches.

Grâce à un montage financier impliquant la Ville de Montréal, le ministère de l’Emploi et du Développement social du Canada et le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal (CCSMTL), ce projet de L’Anonyme pourra accueillir ses premiers locataires dès la semaine prochaine. La Ville de Montréal a accordé un soutien financier de 3,3 M$ au projet via l’axe 3 de sa stratégie de développement de 12 000 logements sociaux. Le gouvernement fédéral et le CCSMTL, par l’entremise du programme Vers un chez-soi, ont pour leur part octroyé un financement de 870 000 $ à L’Anonyme afin de soutenir le projet immobilier de l’organisme. L’organisme a été accompagné par le groupe de ressource technique Bâtir son quartier dans la réalisation de son projet.

« La réalisation de cette maison de chambres à haut seuil d’acceptabilité est un exemple parfait de ce que nous voulions accomplir avec notre Stratégie 12 000 logements sociaux et abordables. Ce projet, c’est la matérialisation de notre vision ambitieuse et inclusive de l’habitation, qui permet d’offrir un toit à des personnes vulnérables qui ne répondent pas aux critères des programmes existants. C’est la réaffirmation de notre engagement à innover et à trouver des alternatives adaptées à tous les membres de notre collectivité », a affirmé Benoit Dorais, responsable de l’habitation et vice-président du comité exécutif de la Ville de Montréal.

« Il y a quatre ans, j’étais élu pour la première fois, et avant même d’être assermenté, je devais prendre d’importantes décisions concernant le 3629 Sainte-Catherine Est, une ancienne piquerie désaffectée. Depuis, avec l’aide de la Ville, L’Anonyme a fait l’acquisition de l’immeuble, développé un modèle d’habitation inédit au Québec et réalisé d’importants travaux. En parallèle, la situation déjà précaire de plusieurs personnes s’est accentuée avec, en trame de fond, une pandémie qui confirmait la nécessité d’une telle initiative. Aujourd’hui, on inaugure cette nouvelle maison de chambres, la première du genre à Montréal, et je suis fier qu’elle soit dans notre arrondissement  », a souligné Pierre Lessard-Blais, maire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.

« Le succès de ce projet pilote repose sur la force et l’extrême compétence de l’équipe de L’Anonyme et sa conviction à développer des actions pour combler les trous de services. Nous les félicitons pour cette réalisation, qui est le résultat d’un travail de collaboration avec les partenaires qui croient dans la mise en œuvre d’actions innovantes pour répondre aux besoins des personnes marginalisées. Merci à la Ville de Montréal, au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et au gouvernement du Canada pour leurs contributions », a ajouté Edith Cyr, directrice générale – Bâtir son quartier

À propos de L’Anonyme

L’Anonyme vise à promouvoir des comportements sécuritaires et des relations égalitaires ainsi qu’à prévenir la transmission des infections transmissibles sexuellement ou par le sang (ITSS) par une approche humaniste de proximité. Le programme logements vise à offrir une solution d’hébergement aux personnes qui ne se qualifient pas pour l’obtention d’un logement social en raison de leur profil atypique.

Journée mondiale de lutte contre le sida – Mythe et réalité

Saurez-vous différencier les mythes de la réalité?

1. Le VIH et le sida, c’est la même chose.

MYTHE : Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) affaiblit le système immunitaire et s’attaque aux défenses naturelles du corps. Ce virus se réplique en utilisant certaines cellules du corps humain. Non traité, il peut évoluer vers le syndrome de l’immunodéficience acquise qu’on connait sous le nom de sida.

2. Le VIH peut se transmettre par les gestes de la vie courante, comme serrer la main, éternuer, se faire la bise, partager un repas, ou boire dans un même verre.

MYTHE : Seulement cinq liquides corporels peuvent transmettre le VIH :
• le sang
• le sperme (y compris le liquide pré-éjaculatoire)
• le liquide rectal
• les sécrétions vaginales
• le lait maternel

Pour qu’une transmission du VIH soit possible, il doit y avoir contact direct entre un de ces liquides porteurs du virus et une porte d’entrée du virus dans le corps. Ainsi, il peut y avoir transmission lorsque ces liquides entrent en contact avec une plaie ouverte, une lésion sur la peau, une muqueuse anale ou vaginale. Il peut aussi y avoir transmission du virus lors d’une injection, d’un tatouage, d’un perçage ou lors de l’allaitement.

3. Lorsqu’elle désire avoir des relations sexuelles avec un∙e nouvelle ou nouveau partenaire, une personne porteuse du VIH est obligée de divulguer son statut .

MYTHE : Suite au traitement, la charge virale du VIH diminue jusqu’à devenir indétectable. Une fois cette charge virale indétectable, aucune transmission sexuelle du virus n’est possible. On dit que I=I (indétectable = intransmissible). Une personne avec charge virale indétectable n’est pas obligée de divulguer son statut au moment d’avoir des relations sexuelles.

4. Lorsqu’une personne séropositive tombe enceinte, elle transmet automatiquement le VIH à son fœtus.

MYTHE : Une personne porteuse de VIH qui suit un traitement et maintient sa charge virale indétectable ne transmettra pas le virus à son fœtus ni pendant la grossesse, ni pendant l’accouchement. Comme le VIH peut se transmettre par le lait maternel, il est recommandé de nourrir le bébé avec de la préparation à nourrisson plutôt que de l’allaiter.

5. Lorsque l’infection est contrôlée par des médicaments, l’espérance de vie des personnes porteuses du VIH est semblable à l’ensemble de la population.

RÉALITÉ : Les personnes vivant avec le VIH qui bénéficient d’un bon suivi médical peuvent vivre longtemps et en bonne santé. Elles ont une espérance et une qualité de vie comparables à celles de l’ensemble de la population.

Sources :
https://www.quebec.ca/sante/problemes-de-sante/itss/vih-sida

VIH


https://www.catie.ca/fr/essentiel/vih-et-sida#comment
https://www.catie.ca/fr/essentiel/vih-et-sida#grossesse

 

Le projet ACTES débute sa deuxième phase

3 Juin 2021 – Le projet ACTES – activités cliniques traite et exploitation sexuelle – qui a pour objectif de prévenir le proxénétisme auprès de jeunes contrevenants entre maintenant dans sa deuxième phase. Cette initiative est réalisée en collaboration avec l’Institut universitaire Jeunes en difficulté, l’organisme PACT de rue, le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, l’école Amos et le CJE Centre-Ville. Le projet se déroule sur trois ans.

Dans la première phase du projet, qui a débuté il y a maintenant plus d’un an, six ateliers de sensibilisation ont été développés avec l’aide de personnes ayant fréquenté de près ou de loin le milieu du proxénétisme afin de répondre le plus adéquatement possible aux besoins des jeunes contrevenants en centre jeunesse. Au cours de l’année, six capsules vidéos ont aussi été réalisées pour soutenir les activités cliniques.

Dans la deuxième phase, c’est le volet d’intervention de proximité qui prendra le pas sur les ateliers. L’objectif est de permettre à des personnes détenant un savoir expérientiel d’intervenir auprès de jeunes dont ils connaissent mieux la réalité. L’Anonyme a donc procédé à l’embauche de deux pairs-aidants qui assureront des interventions personnalisées auprès de jeunes à risque ou contrevenants. Pour débuter, ils effectueront des stages dans les milieux partenaires du projet. Ces incursions leur permettront de développer leurs aptitudes en intervention et à mieux connaître les ressources disponibles.

Démantèlement des campements à Montréal : une pratique déshumanisante

1er juin 2021- Le 3 mai dernier, les représentants du Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) sont intervenus au campement du Boisé Steinberg pour expulser les personnes qui s’y étaient rassemblées. Lors d’un point de presse tenu en marge de cette intervention, Nathalie Goulet, responsable de l’itinérance au comité exécutif déclarait : « On ne peut tolérer la présence de campements organisés sur le territoire de la ville de Montréal. » La Ville choisit donc de continuer à jouer au chat et à la souris avec les personnes en situation d’itinérance et d’investir massivement dans des interventions policières coûteuses plutôt que de mettre en place des stratégies pour réduire les risques et renforcer les facteurs de protection dans les campements. Il est étonnant de voir que quelques mois après le fiasco du démantèlement du campement Notre-Dame, la Ville maintient une politique déshumanisante, et ce, pendant la pire pandémie depuis près d’un siècle. En pleine crise du logement, il serait plus pertinent de reconnaître les besoins pour mieux y répondre et d’identifier les failles structurelles dans notre offre d’hébergement que d’imposer des solutions unilatérales aux personnes qui ne peuvent se loger.

L’engagement de la Ville d’accélérer le rythme de construction de logements sociaux est louable, tout comme son ouverture à financer des projets novateurs qui répondent aux besoins des populations les plus difficilement logeables. Toutefois, même en investissant massivement, ces projets mettront plusieurs années avant de sortir de terre. La quantité d’hébergements accessibles et adaptés aux réalités des personnes ne sera pas suffisante pour répondre à l’ampleur des besoins à court terme. Il nous apparait donc illégitime de démanteler ces milieux de vie temporaires tant que nous n’aurons rien d’autre à offrir que des places en refuge.

Ces démantèlements répétés ont des impacts sur les personnes y résidant. En plus des effets collatéraux engendrés par ces déracinements successifs, elle met à risque la santé des campeur·ses qui se cachent toujours plus loin et s’isolent sans cesse davantage. Pourtant, l’emplacement du campement au Boisé Steinberg avait été déniché pour « éviter de déranger », à l’écart des milieux résidentiels et de la visibilité publique. Une adresse avait été apposée afin de faciliter le repérage en cas d’urgence, des extincteurs étaient à disposition en prévention des incendies et du matériel de prévention des surdoses était disponible sur place. En pleine crise des surdoses où une moyenne de 47 décès par mois associés à une intoxication suspectée aux drogues a été dénombrée entre mai et décembre 2020 au Québec selon l’INSPQ, contrecarrer ces formes d’organisation constitue une position irresponsable des autorités. Les démantèlements limitent aussi la capacité des organismes à venir en aide aux personnes. Ces lieux informels constituent des points de repère pour les équipes d’intervention, comme la nôtre, qui offrent un soutien pragmatique aux campeur·ses.

Depuis maintenant plus d’un an, la COVID-19 nous force à revoir nos priorités individuelles et collectives. Elle a contribué à exacerber les inégalités socioéconomiques et sanitaires. Il est évident que la présence des campements crée un malaise chez plusieurs. Ils nous confrontent à notre propre inaction en matière de lutte à la pauvreté et aux écarts de richesse dans nos sociétés modernes. Toutefois, essayer de cacher le problème ne le règlera pas et ne fera que le déplacer. Il s’agit d’une solution facile et insatisfaisante à un enjeu complexe qui nécessite une approche novatrice et adaptée. En attendant que des solutions pérennes soient mises en place, tolérer les campements en milieu urbain nous apparait comme un moindre mal qui assurerait le respect de la dignité des personnes qui choisissent de s’y établir.

Sylvie Boivin, Directrice générale de L’Anonyme

Julien Montreuil, Directeur adjoint de L’Anonyme

Hydro-Québec prolonge son partenariat avec L’Anonyme

Le 31 mai 2021 – Pour une troisième année consécutive, Hydro-Québec a choisi de soutenir financièrement L’Anonyme en lui remettant un don de 15 000 $. C’est un privilège de pouvoir de nouveau compter sur leur appui.

« Année après année, Hydro-Québec offre un appui financier important à L’Anonyme, a souligné la directrice générale de L’Anonyme Sylvie Boivin. Nous espérons que la relation de confiance et le partenariat solide que nous avons établi se poursuivront encore de nombreuses années. »

En 2019, l’autobus de L’Anonyme était sur la route six nuits par semaine et l’organisme cherchait une façon de financer l’ouverture de son unité mobile une septième nuit. Grâce à l’appui d’Hydro-Québec, ce projet est devenu réalité.

Selon Marie-Claude Durand – Cheffe – Affaires régionales et relations avec les collectivités chez Hydro-Québec :« Le partenariat qui unit Hydro-Québec et L’Anonyme témoigne de nos valeurs communes d’engagement et de responsabilité sociale. Nous sommes heureux de renouveler notre soutien à un organisme qui joue un rôle crucial dans le développement d’une société plus égalitaire, particulièrement dans les temps que nous connaissons en ce moment. »

Encore cette année, Hydro Québec demeure un des principaux partenaires corporatifs de notre organisme et offre un soutien financier important aux activités de l’autobus. En cette année hors de l’ordinaire, le don d’Hydro-Québec est encore plus primordial que par les années passées. En notre nom et en celui de toute la communauté qui fréquente notre unité mobile, nous souhaitons les remercier pour leur contribution.