INFORMATIONS

La réduction des méfaits

Les principes de la réduction des méfaits ont été élaborés dans le but d’améliorer la santé des consommateurs de drogue. Ces principes reconnaissent les nombreuses raisons pour lesquelles les gens consomment de la drogue ainsi que le fait que certaines personnes ne peuvent ou ne veulent pas cesser de consommer. Dans ce contexte, la réduction des méfaits vise à limiter les conséquences négatives éventuelles de la consommation de drogue, y compris la propagation de maladies infectieuses comme l’hépatite C ou le VIH. Les recherches ont prouvé que la réduction des méfaits est efficace à cet égard et qu’elle contribue effectivement à prévenir la transmission de l’hépatite C et d’autres infections, notamment le VIH. Dans le contexte de la réduction des méfaits, on accepte que la consommation de drogue fasse partie de notre société et que les gens continuent de consommer même si la drogue a des effets nuisibles. L’objectif de la réduction des méfaits consiste à minimiser ces effets nuisibles et non à les ignorer ou à condamner les personnes qui consomment de la drogue. Les services de réduction des méfaits sont offerts d’une manière qui exclut la coercition et la stigmatisation. Ils privilégient un langage neutre pour décrire les comportements et les choix des consommateurs de drogues.
(Source : CATIE)

Infections transmises sexuellement ou par le sang (ITSS)

Les ITSS, (ou maladies transmises sexuellement -MTS), affectent la santé en général, le bien-être et la capacité reproductrice des personnes affectées. Il existe de nombreuses ITSS, elles sont transmises par le sperme, les sécrétions vaginales, le sang ou les autres liquides corporels pendant les rapports sexuels.

Les ITSS sont causées essentiellement par des bactéries et des virus qui se transmettent au cours de relations sexuelles non protégées, par voie sanguine ou de la mère à l’enfant.

Les ITSS peuvent être plus ou moins graves ou même mortelles. Certaines d’entre elles causent peu ou pas de symptômes, une personne peut donc ignorer qu’elle est infectée. Les ITSS peuvent entraîner des complications susceptibles d’avoir des effets graves sur la santé, notamment : des infections pelviennes, la stérilité, des complications durant la grossesse, des cancers (du col de l’utérus, de la vulve, du vagin, de l’anus ou du pénis), une maladie chronique dégénérative du foie ou des anomalies congénitales.

VIH-Sida

Chaque année, au Québec, 7,4 personnes sur 100 000 sont infectées par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Bien que le VIH nous soit maintenant plus familier, il continue de susciter des préjugés tenaces qui maintiennent la discrimination et la stigmatisation à l’égard des personnes qui vivent avec le virus. Grâce aux nouvelles technologies médicales, comme les traitements antirétroviraux, les personnes vivant avec le VIH ne meurent plus des suites de cette infection au Québec (Sources : MSSS, ÉduCATIE).

Le VIH est une infection chronique, ce qui signifie que les personnes infectées restent porteuses toute leur vie. Par contre, les traitements ont grandement évolué et parviennent à contrôler le virus et ses symptômes. Le traitement antirétroviral empêche le virus de se multiplier dans les cellules CD4, permettant ainsi de ralentir la progression de l’infection et de stimuler le système immunitaire. Puisque la charge virale est basse (< 200 copies/mL de sang), le virus n’est pas détectable dans le sang. Une charge virale considérée comme indétectable devient intransmissible (i=i) par voie sexuelle. Les personnes atteintes peuvent vivre longtemps et sans symptômes grâce à ce traitement. Un suivi médical aux 3 mois est fortement recommandé avec la prise des antirétroviraux.

L’hépatite C

L’hépatite C est une maladie chronique du foie. On estime que 250 000 personnes en sont infectées au Canada. Souvent, il n’y a pas de symptôme, de sorte que les personnes à risque doivent prendre des précautions pour éviter de transmettre le virus. Bien que le virus de l’hépatite C (VHC) existe depuis longtemps, il n’a été identifié qu’en 1989. Le VHC cause l’inflammation du foie, qui peut progresser jusqu’à la cirrhose (fibrose diffuse qui peut empêcher le foie de fonctionner normalement).